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REINSERTION SOCIO PROFESSIONNELLE DES DETENUES

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Aïssatou et Angéline, formatrices en saponification

Depuis, un peu plus d’un an, l’association FADEC a concentré ses activités sur les femmes en détention. Cinq prisons pour femmes ont été construites en République Centrafricaine (RCA) localisées à Bimbo, Sibut, Bouar, Bossangoa, Bozoum. Malheureusement, seule celle de Bimbo est opérationnelle et compte en moyenne 60 à 100 détenues. Déjà, FADEC avait entrepris des distributions de vivres, de vêtements et autres produits de premières nécessités aux femmes détenues dans les prisons mixtes à l’intérieur du pays. Aujourd’hui, FADEC a décidé de cibler en particulier les femmes de la Maison d’Arrêt de Bimbo. La FADEC déploie ses activités de sensibilisation sur les maladies sexuellement transmissibles, les conditions de ces femmes ; elle multiplie les séances de causeries éducatives avec les détenues. Lors de la journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars 2010, une première édition de la semaine de l’espoir a été organisée en 2010. Cette année, l’évènement a été reconduit afin de sensibiliser l’opinion publique sur les conditions de vie des femmes détenues, totalement exclues de la société. La RCA figure parmi les pays ayant un pourcentage élevé de femmes incarcérées. Les femmes et les enfants sont maintenus avec les hommes et n’ont pas d’établissement pénitencier propre à eux.

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Pour les filles-mères, la situation est encore plus dramatique car elles sont chefs de famille et mères célibataires. Elles vivent dans une précarité et une détresse qui les poussent à commettre des menues larcins, d’où leur présence massive dans les maisons d’arrêt. Généralement, elles sont condamnées pour les infractions légères telles : escroquerie, attentat à la pudeur, vol, homicide involontaires.

Face à cette situation, Fadec a lancé un programme d’alphabétisation fonctionnelle à la maison d’arrêt de Bimbo et de création d’un espace culturel, avec l’aide de l’Ambassade de France à Bangui. Pour ce faire, une salle construite dans le nouveau bâtiment de la prison est affecté à la formation.  a entièrement emménagé et équipé cette salle :

Des tables d’études

Les armoires de rangement

Des étagères pour magazine

Des jeux de société : kisoro, damiers, jeux de cartes

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les détenues jouant au kisoro
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Cependant, si les conditions de vie des femmes détenues sont en général meilleures que celles des hommes, cette « légère amélioration » des conditions de détention de la femme dans les prisons centrafricaines n’est qu’une vue de l’esprit. Les réalités quotidiennes de l’univers carcéral féminin en Centrafrique laissent apparaître des difficultés que l’Administration pénitentiaire n’arrive souvent pas à surmonter dues à des moyens limités.

La maison d’arrêt de Bimbo est le seul établissement pénitencier ayant une

structure à peu près conforme aux normes internationales en matière de détention. Elle est aérée et spacieuse. Les femmes sont logées dans 3 grandes chambres comprenant chacune 10 lits. Un coin cuisine a été aménagé ainsi que des toilettes relativement insalubres. Les matelas, la literie et les moustiquaires sont en nombre insuffisants. Pour 30 lits, les détenues sont parfois 200. Les femmes se retrouvent souvent à 4 sur un lit une personne, les autres couchent à même le sol. Ce surpeuplement aggrave les problèmes déjà existant comme l’insuffisance alimentaire, le manque d’hygiène…

Lors de la Fête des Mères, certaines détenues peuvent bénéficier de la grâce présidentielle, ce qui permet le dégorgement de la prison.

L’Etat à travers l’Administration pénitentiaire, qui a en charge les prisons centrafricaines, éprouve de réelles difficultés à assurer le bien-être des personnes incarcérées. Ce sont alors les parents, amis et connaissances, ou alors les associations humanitaires aux moyens limités qui leur viennent en aide. Depuis, un peu plus d’un an, l’association FADEC a concentré ses activités sur les Femmes en détention.

Lors de la journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars 2010, une première édition de la semaine de l’espoir a été organisée en 2010. Cette année, l’évènement a été reconduit afin de sensibiliser l’opinion publique sur les conditions de vie des femmes détenues, totalement exclues de la société.

 

Certaines femmes peuvent bénéficier du soutien de leur famille, mais pour les détenues à Bangui habitant en province, la situation apparaît très compliquée. Les femmes accusées de pratique de sorcellerie, les étrangères et les déplacées, ou bien celles issues de milieux défavorisés sont souvent abandonnées à elles-mêmes. Elles doivent leur survie à la solidarité des détenues avec un apport familial.

L’Association FADEC créée en 2009, elle apporte aux femmes en détention et vulnérables un soutien tant psychologique que matériel. Leur action jusqu’à présent s’est traduite par la distribution de produits d’entretien, la rencontre des détenues… Face à l’aggravement de la situation, l’association souhaite s’impliquer davantage et améliorer considérablement les conditions de vie des femmes de la prison de Bimbo. C’est pourquoi, après avoir réalisé une étude préalable et en accord avec la direction