Depuis plusieurs décennies, la Centrafrique connait les mutineries, les invasions des forces rebelles et des groupes armés qui commettent impunément des atrocités sur les civils. De ce fait, les populations sont blasées et la violence est devenue tellement banale dans la société qu’elle tend à s’ériger en règle de conduite, et ceci dans tous les secteurs de la vie. En milieu scolaire et universitaire, les jeunes filles sont soumises à un chantage odieux de la part des enseignants : avoir des rapports sexuels pour avoir de bonnes notes. L’Administration de l’école et la communauté observe un silence complice.
Ce phénomène a prit de l’ampleur et lors d’une enquête récente menée au mois de novembre 2011 dans les différents établissements scolaires de Bangui et de ses environs, 40 % de filles de 14 à 20 ans ont déclaré avoir subi des avances de leurs enseignants. Bien qu’elles trouvent cela « pas normal », elles sont résignées.
Fadec a une expérience dans le domaine de la défense des droits de l’homme et particulièrement de la femme. La personne responsable du projet est la présidente de l’ONG, madame BANLOG Yvette.
Date effective de lancement de la campagne : le 21 janvier 2013
Date effective de lancement de la campagne : le 21 janvier 2013
2 -ACTIVITES DU PROJET
Plusieurs activités de vulgarisation du droit ont été prévues pendant la durée du projet
A – Activités prévues
a) Sensibilisation dans les écoles
b) Sensibilisation radio
c) Pose des affichettes et distribution des prospectus
d) Formation par des séminaires/ateliers
e) Plaidoyers auprès de l’Assemblée nationale
B – Activités réalisées
a) Sensibilisation dans les établissements scolaires
La FADEC avaient au départ choisi 08 établissements scolaires publics et privés dans lesquels auraient lieu la sensibilisation. Cependant, compte tenue de la réaction des élèves et aussi des associations des parents d’élèves, nous avons dû ajouter 04 établissements sur la liste, soit au total 12.
La personne responsable du volet sensibilisation : Mademoiselle KWEDI Rose ; secrétaire permanante de Fadec.
Nous avons au préalable obtenu l’accord de l’Inspection Académique de Bangui nous permettant de nous rendre dans les établissements de la ville de Bangui.
Dans le projet initial, il est prévu 02 sensibilisateurs pour 3000 francs par jour de frais de transport, compte tenu des réalités sur le terrain, nous avons dû déployer toute l’équipe de bénévoles de la Fadec et réduire les frais de transport.
Nous avons demandé aux responsables des lycées de mettre à notre disposition deux classes de 80 à 100 élèves environ. Le corps enseignant a doublé et même triplés les effectifs.
L’équipe de sensibilisateurs est passée de 02 à 06 personnes.
Liste des sensibilisateurs bénévoles et leur qualification
N° | NOMS et PRENOMS | QUALIFICATION |
KOYADOUMA Angéline | Comptable | |
BAPOTO Joy | Etudiante en Droit | |
SANTOS Dominique | Etudiant en Droit | |
Jakin DEBAT | Etudiant en Droit | |
Ninon OSSE | Etudiante en Droit | |
Béatrice NGO NDAPTJE | Secrétaire permanante Fadec |
(Voir en annexe le courrier de l’inspecteur pédagogique)
– Déroulement des opérations
a) Rencontre avec le personnel encadreur et distribution des tee-shirts aux surveillants chargés du maintien de l’ordre,
b) Mise en place des élèves et répartition des classes aux exposants,
c) Présentation de l’ONG et l’objet du présent rassemblement,
d) Distribution des questionnaires
e) Exposés/débats,
f) Jeux de question/réponses
g) Distribution des tee-shirts aux élèves ayant activement participé.
– Thèmes de sensibilisation
i. Harcèlement sexuel en milieu scolaire
ii. Notes sexuellement transmissibles
iii. Marchandage des notes par les professeurs
iv. Corruption des professeurs par les élèves et les parents
v. Autres formes de violences : sur les albinos, les Peulhs, le Pygmées…
– Moyens logistiques
- Supports de sensibilisation
- Mégaphone (01)
- Appareil photo et caméra. (02)
- Flyers et questionnaires à distribuer (1500)
- Banderoles (03) dont un posé à l’entrée du bâtiment dans lequel la séance avait lieu, l’autre au siège de l’association et le 3è à l’entrée du stade 20 000 places.
Public cible : élèves, enseignants,
Total des établissements sensibilisés : 12
Effectif total des élèves sensibilisés : 3 055
N° | DATES | ETABLISSEMENTS | FILLES | GARÇONS |
28/01/13 | Lycée Technique | 280 | 137 | |
29/01/13 | Lycée Ben Rachid | 68 | 85 | |
30/01/13 | Lycée des Martyrs | 269 | 354 | |
31/01/13 | Lycée Jeanne Caron | 300 | – | |
1er /02/13 | Lycée Boganda | 150 | 129 | |
04/02/13 | Lycée professionnel féminin | 98 | – | |
05/02/13 | Collège Protestant de la Jeunesse | 148 | 205 | |
06/02/13 | Lycée Fatima | 58 | 139 | |
07/02/13 | Lycée d‘Etat des Rapides | 99 | 156 | |
08/02/13 | Collège Pie XII | 160 | – | |
11/02/13 | Ecole coranique Homoloma Sakine | 120 | – | |
12/02/13 | Ecole coranique Sabil Elfalah | 67 | 33 | |
1 819 | 1 238 |
Méthodologie
– Dans les écoles, la sensibilisation concernait les filles et les garçons. Le choix s’est porté sur les élèves qui ne sont pas en classe d’examen : 4è et 2nd.
– L’âge des élèves variait entre 15 et 20 ans.
– Les heures de sensibilisation : 09 h – 12 h
b) Sensibilisation radio
Notre choix s’est porté sur deux radios. Dans le projet initial, il était surtout question de travailler sur les ondes de la radio Ndeke Luka. Entre temps, une station radio spécialement conçue pour animer les activités en milieu scolaire a vu le jour à Bangui ; Radio Télévision Scolaire – RTS. Nous avons sensibilisé sur les mêmes thèmes dans les deux radios. Et nous avons diffusé nos téléfilms à travers ces ondes aussi.
Fadec a conçu 04 télés films radiophoniques de 15 minutes qui ont été diffusés pendant toute la durée de la sensibilisation. Les spots radios annonçaient la campagne et le passage des équipes dans les différents établissements.
Public cible : tout public
Les thèmes des télés films étaient les suivants :
oHarcèlement sexuel
oNote sexuellement transmissibles
oMarchandage des notes
oCorruption par les parents
Personne responsable des émissions radios : Monsieur ELA Aymeri, juriste
Cependant, plusieurs membres de Fadec se relayaient à tour de rôle pour animer les émissions à la radio, en Français et en Sango.
N° | DATE | THEMES | INTERVENANTS |
01 | Mardi 29/01 | Harcèlement sexuel à l’école :Spécificités et caractéristiques | BANLOG Yvette,KEL Angéline,
Ivy ODIA, SANTOS Dominique, ELA Aymeri, DEBAT Jakin,
|
02 | Vendredi 01/02 | Corruption : marchandage des notes et NST | |
03 | Mardi 05/05 | Responsabilité des enseignants | |
04 | Vendredi 08/02 | Responsabilité des parents | |
05 | Mardi 12/02 | Harcèlement par les élèves | |
06 | Vendredi 15/02 | Conséquences du harcèlement les élèves | |
07 | Mardi 19/02 | La déscolarisation de la jeune fille suite au harcèlement | |
08 | Vendredi 22/02 | Conséquences de la déscolarisation de la femme l’avenir de la société |
c) Affichage et distribution des prospectus
Les affiches illustrant les thèmes ont été collées dans les différents lycées, collèges, dans les facultés de l’université, dans les ministères et dans les échoppes du quartier. Elles ont été distribuées avant que les équipes de sensibilisation ne fassent des descentes sur le terrain, afin de permettre aux élèves de se familiariser avec les thèmes. Nous avons conçus 04 modèles d’affiches illustrant les sujets traités.
Les messages sont en Français et en Sango.
NON aux notes sexuellement transmissibles / E KANGA LEGUE NA LISSORO TI KOUBU NA YA DA MBETI
NON au harcèlement sexuel à l’école / E KE WARANGO MAKANDA NE LEGUE TI ISSORO TI KOUBU
SI FADE E BATA A MASSAKA, E SO KODRO TI E
NON au marchandage des notes / E KE PENTEGO GORO NA YA DA MBETI
(Voir annexe)
d) Séminaires-ateliers
Plusieurs séminaires ateliers eurent lieu dans le cadre du projet.
Personne responsable de la formation : Madame BANLOG Yvette, juriste, Présidente de Fadec
Public cible ; les associations des parents d’élèves APE, Les enseignants, les membres des associations féminines, les autorités politiques et administratives,
Lieu : salle de conférence de CPJ – Collège protestant de la jeunesse
Initialement il était prévu 8 sessions de 50 personnes chacune. Compte tenu de la situation que prévalait, il était question d’atteindre les objectifs dans un laps de temps réduit. Pour ce faire, nous avons jugé utile de réduire les séances de formations et de multiplier le nombre de participants par séance. Pour cela nous avons dû changer de salle et nous avons trouvé une plus spacieuse.
Date de formation | Effectif total | |||
H | F | |||
11 février 2013 | 18 | 60 | ||
12 février 2013 | 08 | 71 | ||
12 février 2013 | 56 | 25 | ||
14 février 2013 | 66 | 12 | ||
15 février 2013 | 65 | 15 | ||
213 | 183 |
Nombre total des personnes formées : 396
Nous avons organisé 05 séances de 80 participants.
o Moyens logistiques
– Un groupe électrogène
– Un appareil de sonorisation
– Un appareil photo
– Un ordinateur portable
– Un vidéo projecteur
Intervenants | Thèmes |
Mr ELA Aymeri,juriste | Droit de l’Homme et leur mécanisme de protection :- Protection et Droit des mineurs- Protection et Droit de la femme en RCA |
Mme BANLOG Yvette, juriste | Impact de la coutume sur la protection de la femme et de l’enfant dans la société en RCA |
Voici la liste des intervenants et leurs thèmes
Voir programme de formation en annexe
c) Activité non réalisée : plaidoyers auprès de l’Assemblée nationale
Après la sensibilisation dans les écoles et les formations des adultes, il « tait prévu, dans le projet, de faire des plaidoyers auprès des autorités législatives, afin qu’on puisse introduire les cours d’éducation civique et de Droit de l’homme dans les programmes scolaires.
L’Assemblée étant dissoute nous avons dû surseoir à cette activité.
3 – LES DIFFICULTES RENCONTREES
Dans la réalisation des objectifs du projet, nous nous rencontré quelques difficultés. Et, compte tenu de la situation politique qui prévalait dans le pays, nous avons apporté quelques modifications dans la planification. Au lieu de deux mois et demi, nous avons organisé toutes les activités dans le délai de 08 semaines. Nous avons dû modifier le planning d’exécution du programme afin de maximiser les chances d’atteindre nos objectifs.
Réticence de l’inspection académique
L’Inspection Académique ne nous a pas délivré les autorisations facilement. Il a fallu l’intervention d’ONG internationale partenaire auprès du Ministre de l’Education afin d’obtenir cette autorisation.
Manque de coopération des enseignants masculins
Réaction des enseignants : la réaction était différent selon que le sexe.
Les enseignantes étaient très favorables à cette activité. Elles nous ont beaucoup assistées dans l’encadrement des élèves pendant les séances. Elles ont apprécié cette initiative et ont demandé un complément de sensibilisation. Plusieurs ont adhéré à Fadec lors de cette campagne.
Contrairement aux hommes. Ceux-ci ont monté les élèves d’un établissement de la ville contre Fadec. Les enseignants cachaient les affiches dans leurs bureaux afin que les élèves ne puissent lire. Ils déchiraient les affichent après notre passage. Ils n’ont pas apprécié les thèmes développés pendant la sensibilisation (corruption, sexe…). Ils ont trouvé que cela constituait une atteinte à leur corps de métier. Officiellement ils nous accueillaient bien, mais dès notre départ les affiches étaient enlevées par les enseignants.
Le Syndicat des enseignants a fait des déclaration à la Radio nationale pour condamner cette initiative, prétextant que cela nuisait à l’ordre public Mais un groupe d’enseignants du lycée a démentie cette information a déclarer ouvertement le bien fondé de cette sensibilisation, pour l’avenir de notre jeunesse.
Problèmes financiers
Compte tenue de l’engouement des enseignant et des élèves face au débat, nous avons du augmenter le nombre des sensibilisateurs par séance. Au lieu de 02 comme initialement prévu, nous avons du former 06 personnes pour pouvoir faire face à la demande. Et les implications financières que Fadec a du prendre à son compte : transport, restauration, kits de sensibilisation, location du groupe électrogène, étc …
Gestion organisationnelle
Dans les lycées, au lieu d’une classe par établissement tel que prévue initialement, l’administration académique tenant à ce qu’une large majorité d’élèves soit sensibilisée. Plusieurs salles de classes furent mises à notre disposition à chaque fois, de façon simultanée ; l’effectif a augmenté.
Il était prévu de faire 08 carnaval de sensibilisation, mais face à la demande des enseignants des autres lycées qui ont eu vent de la sensibilisation, nous avons du intervenir dans plusieurs autres établissements soit au total 12 établissements.
4 – RESULTATS
– Résultat 1 : les élèves sont sensibilisés
Les élèves des lycées et collèges de la ville de Bangui sont sensibilisés sur les violences en milieu scolaire et universitaire. Les écoles publiques et confessionnelles : catholique, protestant et musulmans.
– Résultat 2 : les affiches illustrées sont collées dans les écoles
04 différents scénarios ont été choisis pour illustrer les faits. Les images étaient bien lisibles ; les messages en Français et en Sango. Elles ont été bien comprises par les élèves et mêmes les adultes.
– Résultat 3 : le public a été sensibilisé par la radio
Les émissions radio, en français et en Sango sont transmises en direct dans la journée et retransmises dans la soirée. La Radio Ndéké Luka a diffusée plus d’émissions qu’il n’était prévu. Le Radio Nationale Scolaire RNA a pris le relais et invité les élèves à débattre sur les sujet que nous avons initié (violence en milieu scolaire)
– Résultat 4 : les leaders communautaires ont été formés
Les recommandations ont été faites pendants les séminaires. Les séminaristes ont exprimé les vœux que des mesures soient prises au niveau de l’Etat afin d’inculquer à la jeunesse la notion de Droit de l’Homme et du civisme.
5 – LES OBJECTIFS
Cette campagne de sensibilisation dans les médias et les écoles a pour objectifs :
– Objectifs visés
Le présent projet devrait sensibiliser les populations sur les phénomènes de harcèlement sexuel dont sont victimes les jeunes filles en milieu scolaire et universitaire et interpeller la communauté sur ce fléau.
– Objectifs atteints
Les objectifs visés par le présent projet ont été atteints.
o Les jeunes élèves ont été dotés de connaissances nécessaires sur les méfaits de la violence sexuelle sur leur avenir, sur la société entière.
o Les jeunes connaissent leur Droit et les mécanismes pour le défendre.
o Le silence sur les agissements des enseignants et autres encadreurs étaient tabous. Mais grâce à cette campagne, les langues se sont déliées.
o Les personnes intervenaient surtout en Sango, de l’intérieur du pays (Damara, Sibut, Berberati) soit pour apporter leur contribution au débat, soit pour dénoncer ces faits, et surtout encourager Fadec dans cette action.
6 – ANALYSE/CONSTAT
– La sensibilisation a eu un très large écho : les émissions sur les chaines urbaines ont été relayées à l’intérieur du pays. les thèmes développés par la Fadec ont été repris par d’autres radios privées. Plusieurs autres associations, à l’image de la Fadec, ont pris le relais de la sensibilisation.
– C’est la première fois d’une organisation met la main sur le sujet, qui était considéré comme tabou ;
– Bon accueil du coté des élèves qui ont exprimé leur impuissance face à ce phénomène ; ils ont besoin d’aide ;
– Participation actives des garçons qui vivent au quotidien le harcèlement dont sont victimes leurs camarades filles ; leur participation a été plus actives que celle des filles, celles-ci étant timides.
– Encouragement du personnel enseignant féminin, des associations des parents d’élèves et participation des associations des élèves.
– Besoin de communiquer, de se confier ; les séances de sensibilisation allaient bien au-delà des horaire prévus ; tous le élèves avaient des témoignages à faire.
– Les proviseurs et autres encadreurs ont demandé d’autres campagnes pour que le maximum de jeunes puisse être sensibilisé
– Les parents d’élèves ont demandé que cette campagne puissent s’étendre à l’intérieur du pays, dans les provinces.
7 – IMPACT DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET
a) Effets multiplicateurs
Nous avons atteints nos objectifs et nous sommes allés au-delà. Le harcèlement sexuel à l’école était un thème tabous. Grace à notre campagne, plusieurs autres associations ont osé aborder le thème. Sur toute l’étendu du territoire, les langues de déliées et les associations de jeunes commencent à dénoncer.
- Création des clubs Fadec dans les lycées
- Renforcement des capacités des membres de Fadec dans les provinces
- Demande de partenariat avec les associations de Droit de l’homme
- Animation des émissions radio sur le droit de l’Homme à la demande des associations des parents d’élèves, d’associations de jeunes dans les quartiers.
Plusieurs associations ont pris le relais, en organisant des campagnes sur les violences sexuelles en milieu scolaire dans les provinces, avec notre aide logistique.
ELEVES SENSIBILISEES | PERSONNES FORMEES | AUDIENCE D’ECOUTE |
3 055
|
395 | 2 000 000 |
b) Augmentation du nombre d’adhésions
Plusieurs lycéens sont devenus membres de Fadec. les associations des femmes du quartier, associations des jeunes ont adhéré à la Fadec.
c) Augmentation du nombre des consultations juridiques
Le nombre de consultations juridiques dans notre Centre d’Ecoute a augmenté. Les thèmes de consultation ne sont pas limités aux violences en milieu scolaire seulement ; les problèmes de succession, de violence conjugale, filiation…
8 – SUIVI ET EVALUATION
Les abus sexuels, la corruption, le marchandage des notes, brimades sexuelles ; la violence sexuelle en milieu scolaire était connue de tous : parents, élèves et l’administration académique. Mais personne n’osait dénoncer publiquement ces crimes, par peur des réactions du corps enseignant et surtout du syndicat des enseignants. L’ignorance du Droit en la matière aussi constituait un frein à la revendication de. La FADEC par cette sensibilisation, a permis de sortir du mutisme. Les langues se sont déliées et la Fadec envahie par les élèves, des parents d’élèves. erce qu’ils n’avaient personne à qui se confier
Certaines jeunes filles victimes de violences (80 %) n’osaient en parler à personne. Celles qui ont osé se tourner vers leur parents ont rencontré l’hostilité et sont rejetées per ceux-ci, d’autres …
Face à cette situation, nous avons du renforcé notre cellule d’écoute ? mais ceci n’est pas suffisant, nos manquons cruellement de personnel et de moyens :
1) Avocat commis d’office par l’association
3 Moyens de payer l’avocat
4 Enregistrement des plaintes
2) Une psychologue
3) Les membres de l’association ne sont pas assez outillés pour écouter et encadrer ces jeunes filles qui déferlent au siège de l’association
9 – RECOMMANDATIONS
– Afin que les effets de la sensibilisation puissent être visibles et palpables, il est recommandé de maintenir la sensibilisation de proximité sur une plus longue période et d’élargir le cercle de sensibilisation dans toute l’étendu du territoire.
– Le Centre d’écoute de la Fadec doit être mieux équipé afin de permettre de répondre aux besoins : documentation, juriste permanent…
– Les membres de Fadec ont besoin de renforcement de leurs capacités en matière de prise en charge psychosocial et d’assistance juridique et judiciaire des victimes de violence.