les notes sexuellement transmissibles

marchandage des notesDepuis plusieurs décennies, la Centrafrique connait les mutineries, les invasions des forces rebelles et des groupes armés qui commettent impunément des atrocités sur les civils. De ce fait, les populations sont blasées et la violence est devenue tellement banale dans la société qu’elle tend à s’ériger en règle de conduite, et ceci dans tous les secteurs de la vie. En milieu scolaire et universitaire, les jeunes filles sont soumises à un chantage odieux de la part des enseignants : avoir des rapports sexuels pour avoir de bonnes notes. L’Administration de l’école et la communauté observe un silence complice.

Ce phénomène a prit de l’ampleur et lors d’une enquête récente menée au mois de novembre 2011 dans les différents établissements scolaires de Bangui et de ses environs, 40 % de filles de 14 à 20 ans ont déclaré avoir subi des avances de leurs enseignants. Bien qu’elles trouvent cela « pas normal », elles sont résignées.

L’association FADEC a mis sur pied ce projet afin de dénoncer ce phénomène, éduquer les populations pour un changement de mentalité et les doter d’outils nécessaires pour leur défense.