LA FRANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT EN CENTRAFRIQUE

 

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les alphabétiseurs de Fadec à la Maison d’Arrêt de Bimbo/service Scac Ambassade France
                                                                Sous un angle purement social, la France par le truchement de son Ambassade en République Centrafricaine s’intéresse au développement. Elle contribue de ce fait à la promotion de la femme centrafricaine de manière générale et notamment, la femme détenue, privée d’un certain nombre de droits.

Dans ce cadre et en partenariat avec l’Association Femme-Action et Développement en Centrafrique (FADEC) ; l’Ambassade de France en Centrafrique a signé en 2011, une Convention de subvention estimé à une dizaine de millions de Fcfa.

L’objectif de ce partenariat avec la FADEC, n’est rien d’autre que la réinsertion socioprofessionnelle des femmes de la maison d’arrêt de Bimbo. De manière spécifique, ce projet vise à l’amélioration des conditions de détention des femmes de la prison de Bimbo et au renforcement des capacités des membres de l’Association FADEC. Concernant le second volet qui consiste au renforcement des capacités de la FADEC, ses membres ont bénéficié d’un certain nombre de formation sur le montage des projets…

Quant à l’amélioration des conditions de détention des femmes détenues, le projet comprend deux composantes. D’abord, la mise en place d’une unité de production du savon artisanal au sein de la prison pour femmes de Bimbo et ensuite, un programme d’alphabétisation et d’initiation à la gestion de microprojets.

Saponification

C’est en tout cas la première composante du projet financé par l’Ambassade de France en Centrafrique. L’installation de cette unité de saponification qui constitue la trame principale de ce projet a poussé la FADEC à créer les conditions nécessaires à la parfaite réussite du projet. Dans ce cadre, l’Association FADEC a fait installer le matériel de sécurité nécessaire à la saponification (bottes, gang, cache-nez, blouses, lunettes…)

A cet effet, la Présidente de la FADEC a déclaré que la sécurité des détenues qui doivent apprendre à fabriquer le savon est d’une importance particulière. D’autant plus que par cet apprentissage, l’Association FADEC avec son partenaire – l’Ambassade de France entende ainsi offrir aux femmes détenues, une formation, un métier en toile de fonds afin de les rendre autonomes financièrement. Car il est évident que le savon fabriqué par les femmes détenues sera vendu sur le marché local et les revenus qui en découleront permettront à celles-ci de réamorcer le processus de production par l’achat des intrants, de réaliser des aménagements par l’achat des moustiquaires, de matelas…et produits sanitaires aux seules fins de l’amélioration de leurs conditions de vie. Mais, tout cela n’est possible sans un minimum de connaissances. C’est en cela qu’un programme d’alphabétisation et d’initiation à la gestion de microprojets a été identifié.

Alphabétisation

Selon les statistiques disponibles, 90% des femmes détenues de la prison de Bimbo ne savent ni lire ni écrire. Ce programme d’alphabétisation leur permet d’apprendre à lire et à écrire. Dans cette lancée, l’Association FADEC a conçu deux (2) supports d’alphabétisation, engagé deux (2) enseignants pour les classes A et B. La classe A correspond aux femmes détenues qui ne savent ni lire et écrire et la classe B, pour celles qui ont un petit niveau en français. Pour cela, l’Association FADEC a équipé la Maison d’arrêt de Bimbo (30 tables d’études, chaises, armoires, bibliothèque pour les livres et jeux…)

Montage et gestion des AGR

Outre les classes A et B, il existe une troisième catégorie de classe C qui correspond elle, aux autres femmes détenues (commerçantes, ménagères… qui apprennent à faire le montage de projets et à gérer les petites Activités Génératrices de Revenus (AGR).

Pour ce volet du partenariat, l’Association FADEC a engagé un autre enseignant qui a pour mission principale, d’apprendre aux femmes qui le désirent, l’apprentissage du montage d’un projet.

SAM_0995 [640x480]Le projet de réinsertion qu’elles auront à monter avec le concours de l’expert bénéficiera de ce fait d’un petit programme de microcrédit. C’est en effet là ou intervient la réinsertion post-carcérale des détenues. Avec le soutien financier mis à la disposition de la FADEC par l’Ambassade de France en Centrafrique, trois (3) ex détenues nt déjà bénéficié de ce programme de microcrédits leur permettant de mettre en exécution les AGR. L’idée étant de les rendre autonomes une fois sortie de prison. La FADEC étant engagé dans la promotion de la dignité de la femme détenue, entend garantir la confiance de ses partenaires au rang desquels, l’Ambassade de France en Centrafrique qui a accepté contribuer au développement social des prisonnières de la Maison d’arrêt de Bimbo. Comme l’a si bien dit, Yvette Banlog, Présidente de la FADEC, il n’ya rien de plus radieux que le sourire de celles qui souffrent et qui n’ont besoin que de notre générosité, de notre assistance morale. Espérons tout de même que des projets du genre soient pérennisés au profit des femmes détenues qui demeurent après tout et il faut se le dire, le socle de la famille dans nos sociétés africaines.

 

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