L’ONG FEMME ACTION ET DEVELOPPEMENT EN

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Voilà près d’un mois jour pour jour que le changement de régime politique survenu dans la violence en Centrafrique est devenue une réalité. L’insécurité des personnes et de leurs biens conduit inévitablement la population dans une situation dramatique ; d’où cette rivalité bienheureuse des  différentes structures humanitaires à multiplier d’adresse afin de venir en aide aux nombreuses déplacés de guerre.

Qui pénètre ces temps-ci dans le camp Mpoko est frappé par un mouvement de foule bigarrée composée de civils et de militaires en uniformes. De mémoire de visiteur, pareille situation remonte à très, très longtemps. Rongés par la tristesse, ces nombreux civiles parmi lesquels bon nombre d’enfants ayant perdu soit l’un, soit tous les deux parents sont en réalité des victimes de la crise politico militaire qui sévit encore dans le pays. C’est dans ce camp militaire qu’ils ont tous trouvé leur salut en s’y refugiant.

Situé à quelques mètres de l’aéroport de Bangui, le Camp Mpoko est un vaste territoire qui compte une vingtaine de bâtiments au milieu d’arbres. Juste à l’entrée, une file de voitures frappées du logo de l’ONU dévoile tout de suite le caractère multinational des lieux. Pendant qu’on s’avance de l’intérieur, on est vite attiré par de grosses fumées de feu de bois s’échappant d’un hangar fait de matériaux provisoires ; des éclats de voix de femmes témoignent la présence des foyers sur lesquels sont posés des grandes marmites. A la tête des ces femmes à la manœuvre se trouve Mme Yvette Banlog, présidente de l’ONG Femme Action et Développement en Centrafrique (FADEC).Habituée à apporter de l’assistance aux personnes vulnérables, en occurrence  les femmes en milieu carcéral ou ailleurs.

Aux heures de dîner, c’est un autre long rang qui se forme en direction de cet hangar où ces mêmes femmes assurent dans une joie (assez) bien prononcée la distribution de repas à chaque refugié. C’est encore à moment que Mme Banlog exprime entièrement son dévouement pour la cause des nécessiteux. « L’Ong que j’ai l’honneur et le privilège de présider, avoue-t-elle en servant à manger à un enfant d’un geste maternel, œuvre particulièrement dans l’encadrement des populations vulnérables que sont les femmes, de orphelins, entre autres.» Mais en temps de guerre comme en ce moment que vivent les populations centrafricaines, son Ong s’est voulue prendre les devants et ne pas restée en marge quant à l’aide à apporter aux nombreux réfugiés. Oubliant qu’elle-même est victime (son bureau et son domicile ont été pillés) de la guerre Mme Banlog de part son implication dans les travaux à la cuisine laisse une belle image dans ce camp : celle d’une âme qui se donne sans compter pour les autres plus meurtries.

Depuis le déclenchement de la crise, le Camp Mpoko a enregistré des centaines de refugiés de différentes nationalités. Ces derniers n’ont pas grand-chose à se plaindre car, ils sont nourris convenablement. Le concours de tous pour la recherche de la propreté des lieux repousse la propagation de maladies, à la grande joie la présidente de FADEC visiblement heureuse d’avoir acquis une certaine expérience en apportant son aide aux nécessiteux dans un camp militaire.

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